[Billet d’humeur] La fonction vitale de ce second cœur méconnu.

Antoine Blagnon - Don de sang au CNTS-CI

[Billet d’humeur] La fonction vitale de ce second cœur méconnu.

Hier, en écoutant le podcast du professeur Henri Joyeux, cancérologue et enseignant à l’université de Montpellier-I (France), j’ai découvert qu’il existe un second cœur chez les êtres humains. Le premier est celui que nous connaissons et qui est logé dans la cage thoracique, le second se trouve sous nos pieds.

Sous nos pieds ? Comment ça ?

Pour le découvrir, je me suis documenté sur la circulation sanguine dans le corps humain. Le sang désoxygéné arrive au cœur par l’oreillette droite (une cavité cardiaque). Ensuite, il est envoyé aux poumons où il est oxygéné avant de retourner au cœur par les veines pulmonaires. Le cœur qui est un organe musculaire se contracte et propulse ce “nouveau” sang dans tout le corps via l’aorte, afin de fournir aux organes et aux tissus l’oxygène et les nutriments dont ils ont besoin.

Le cœur fonctionne ainsi en continu, en alternant contraction et relâchement, dans un processus communément appelé battements du cœur. Lorsque le cœur se comporte correctement, il garantit un fonctionnement optimal du corps humain.

Cependant, des défaillances peuvent survenir lorsque la mécanique du cœur n’est pas optimisée, entraînant une circulation sanguine insuffisante. Dans certains cas, le sang pauvre en oxygène peut stagner dans les veines, provoquant des complications de santé.

Don de sang au CNTS-CI
Don de sang au CNTS-CI

Or, le sang pauvre en oxygène doit être ramené au cœur de manière dynamique. C’est là qu’intervient le second cœur. Ce dernier se compose du réseau complexe de veines qui se trouvent sous nos pieds et qui remontent par les mollets et les cuisses pour transporter le sang désoxygéné au cœur principal.

Lorsque les deux cœurs fonctionnent correctement, la circulation sanguine est optimale et le corps humain est bien souvent en bonne santé. Cependant, si le cœur, lui, s’actionne automatiquement, les veines situées sous nos pieds, ainsi que dans nos mollets et nos cuisses, ont, elles, besoin d’être stimulées par une activité physique d’intensité modérée pour que le sang remonte correctement.

Il est donc recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique, comme la marche active, afin de maintenir un bon fonctionnement du second cœur. Le contact des pieds avec le sol, les contractions des mollets et des cuisses permettent de pousser le sang vers le cœur.

En enseignant ce mécanisme aux enfants dès leur jeune âge, à l’école et à travers des campagnes publicitaires, nous pourrions peut-être les inciter à intégrer cette habitude de vie dans leur quotidien. Il faut faire mieux que les encourager à pratiquer du sport, il faut leur enseigner le bien-fondé de l’activité physique régulière. Ils doivent savoir très tôt que l’activité physique est non seulement essentielle pour garantir la santé physique et mentale, mais elle est également indispensable pour réduire les risques de complications de santé.

Malheureusement, de nombreux adultes n’ayant pas bénéficié de cette sensibilisation ne font pas le lien entre la santé et l’activité physique. Ainsi, lorsqu’ils voient quelqu’un revenir d’une séance de sport, ils considèrent cela comme un autre loisir de parvenu(e). Non !

Bougez, marchez, ne restez pas là ! Activez votre second cœur. C’est un bien pour tous. En pratiquant régulièrement une activité physique, vous favorisez une meilleure circulation sanguine, vous stimulez votre cœur principal et votre second cœur, et vous contribuez à la santé de votre corps tout en améliorant votre bien-être mental.

Ainsi, vous pourriez faire don de sang à ceux qui en ont besoin pour continuer de vivre.

N’hésitez plus, bougez pour votre santé et pour celle des autres !

Et si nous élargissions la portée de notre analyse, nous dirions que ce cœur qui bat et qui expulse le sang oxygéné qui lui arrive, impur, par l’oreillette droite, est une mécanique continuelle et inconditionnelle qui emprunte à la vie : c’est un cycle perpétuel où il faut faire œuvre de générosité.

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Antoine Blagnon - Don de sang au CNTS-CI