L’importance de la communication de crise dans la gestion d’une catastrophe naturelle

Communication de crise au Maroc.

L’importance de la communication de crise dans la gestion d’une catastrophe naturelle

Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, le Maroc a été frappé par un tremblement de terre dévastateur dans sa région septentrionale, le Rif. Cette catastrophe naturelle a coûté la vie à plus de 2 900 personnes et a causé d’importants dégâts matériels. Face à une telle tragédie, et en nous concentrant uniquement sur le volet de la communication, je vais rappeler comment la communication de crise peut se révéler vitale pour gérer une telle catastrophe naturelle, coordonner les secours et soutenir les populations affectées. Nous allons examiner ci-après comment la communication de crise peut se déployer dans la gestion d’une catastrophe naturelle.

La communication de crise comme pilier fondamental

Communication de crise au Maroc.

Dans un contexte de crise tel que celui du Maroc lors du séisme de septembre 2023, la communication de crise est l’une des stratégies clés à mettre en œuvre. Elle permet d’informer la communauté nationale et internationale sur la réalité de la situation, de rassurer les victimes et leurs proches en leur assurant qu’ils sont pris en charge, et de coordonner les efforts de secours et de solidarité. Sans une communication de crise planifiée, la situation peut rapidement dégénérer en chaos, laissant place à l’anarchie et au désespoir. Cela dit, la communication de crise doit comprendre un volet préventif, un volet en cours d’action et un volet post-crise.

La communication préventive

La préparation en matière de communication de crise est fondamentale, même si toutes les catastrophes naturelles ne sont pas prévisibles malgré les avancées technologiques. Dans le contexte du séisme au Maroc, étant donné que le contexte tectonique est connu depuis longtemps, il est envisageable que le Maroc ait mis en place des plans de gestion des catastrophes naturelles et des mécanismes d’alerte précoce avant le tremblement de terre. Cette préparation aurait permis de réagir rapidement et de mobiliser les ressources nécessaires pour les secours d’urgence. Toutefois, il a été noté que ce mécanisme d’alerte pourrait être amélioré. Il convient de noter que ce n’est pas le premier séisme de ce type à frapper le Maroc, bien que ce soit le plus important à ce jour. Le 29 février 1960, la ville portuaire d’Agadir au Royaume chérifien avait été mortellement secouée par un tremblement de terre.

Prenons en compte un autre exemple de communication de crise dans la gestion d’une catastrophe naturelle : le Japon. Le Japon est régulièrement frappé par des secousses sismiques. Les autorités japonaises, dans le cadre de la prévention, utilisent des capteurs sismiques qui détectent rapidement les tremblements de terre et envoient automatiquement des alertes aux autorités et à la population via divers canaux de communication tels que la télévision, la radio, le téléphone mobile et les sirènes dans les zones concernées.

Cette communication de crise préventive permet aux Japonais d’adopter les mesures de sécurité préalablement enseignées, notamment les mesures d’évacuation. Ainsi, avec d’autres mesures, le Japon compte peu de victimes dans les catastrophes naturelles. De ce point de vue, une communication de crise standardisée permet de minimiser les effets dévastateurs des tremblements de terre sur la population.

Gérer l’information et contrer la désinformation

Pendant la crise, idéalement, les autorités doivent mettre en place un Centre de crise qui coordonnera les actions de secours, de soutien et d’information. Elles doivent également utiliser divers canaux de communication pour diffuser rapidement les informations essentielles. Les médias traditionnels, les médias sociaux, les messages d’urgence par SMS, la radio et les sirènes doivent être mobilisés pour informer les populations, fournir des consignes de sécurité et coordonner les secours et l’assistance.

Dans une telle situation, la gestion de l’information constitue un défi majeur. Les autorités doivent s’efforcer de contrer la désinformation et de fournir des informations précises et à jour. Les fausses rumeurs et les informations trompeuses non contrées peuvent entraîner la panique et le désespoir.

Il faut également rendre publique la mobilisation nationale et l’assistance internationale, faire connaître les messages de soutien et de solidarité. Les personnes en détresse ont besoin de savoir que leur situation est connue et qu’elles ne sont pas seules pour surmonter cette épreuve. Une bonne communication de crise permet d’attirer l’intérêt de la population et de mobiliser davantage de ressources pour aider les sinistrés.

L’après-crise

La communication de crise doit se poursuivre pendant un certain temps, en fonction de l’ampleur des destructions après la catastrophe naturelle, afin de maintenir la mobilisation et de soutenir la phase de rétablissement. Les autorités devront informer le public et les partenaires des efforts de reconstruction, des services d’aide aux victimes, et des mesures prises pour éviter de futures pertes humaines.

Conclusion

La gestion d’une catastrophe naturelle telle que le tremblement de terre au Maroc en 2023 souligne l’importance fondamentale de la communication de crise. Elle permet de sauver des vies, de coordonner les secours et d’apporter un soutien significatif aux populations affectées. Cette tragédie met également en évidence la nécessité de la préparation et de la planification en matière de communication de crise, car elle peut faire la différence entre le chaos et la résilience.

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