Le monde exige parfois de nous que nous fassions preuve de compétences variées lorsque nous évoluons dans des environnements divers et en constante évolution. Cependant, cette pression constante pour s’adapter peut engendrer chez l’homme un sentiment d’insécurité et de doute connu sous le nom de « syndrome de l’imposteur ».
Tenez ! pour vous en donner un exemple concret : il y a quelques semaines, alors que ma famille et moi-même, frappés par le deuil, faisions une action de grâce dans un lieu de culte pour remercier notre Seigneur de nous soutenir dans ces circonstances douloureuses, il nous a été gentiment demandés de dire quelques mots devant l’assemblée. Notre porte-parole qui s’est collé à ce devoir a commencé par ces mots qui m’ont tout de suite interpellé : « Je ne suis pas un adepte du micro mais… »
Ce bout de phrase est l’expression typique d’une personne qui ne se sentirait pas tout à fait autorisé à parler en public comme si elle avait besoin qu’on lui en donne la pleine permission. D’où peut venir ce sentiment de doute, de peur, d’infériorité ?
Nous allons explorer ce phénomène pour comprendre ses origines et vous fournir des conseils pratiques pour le surmonter. Car le syndrome de l’imposteur peut être handicapant dans votre vie professionnelle et personnelle.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur aussi appelé syndrome de l’autodidacte est, d’après Pauline Clance et Suzanne Imes, psychologues, un état mental dans lequel une personne doute presque maladivement de ses compétences et a le sentiment de ne pas mériter ses accomplissements personnels, pourtant réels.
Les personnes atteintes de ce syndrome ont tendance à minimiser voire rejeter leurs réalisations et à attribuer leurs réussites à la chance ou à d’autres facteurs externes. Ce sentiment d’être un imposteur, un farceur, parfois dans son propre domaine de compétence, peut être extrêmement préjudiciable à la confiance en soi au point de nuire à sa vie professionnelle et personnelle. Cet état handicapant est pourtant assez répandu dans le monde. Il touche au moins sept personnes sur dix d’après les experts.
Origines et facteurs contributifs
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du syndrome de l’imposteur, notamment les attentes sociales. Par exemple, dans une société qui ne valorisent que les réussites exceptionnelles, les attentes sociales peuvent créer chez l’individu une pression négative. Lorsqu’on compare un individu à son voisin ou à son ami d’enfance qui a quelque succès et qu’on attend de lui d’avoir une réussite sociale au-dessus, ce type de pression peut engendrer chez ce dernier le doute et l’insécurité.
Le syndrome de l’imposteur est également présent chez de nombreux perfectionnistes. Ces derniers ont souvent du mal à accepter quelque erreur. Ils vont attribuer tout succès à des circonstances extérieures plutôt qu’à leurs propres compétences, n’étant pas satisfaits de leurs réalisations.
Il y a aussi le fait que l’on a martelé à l’école comme dans les médias à nombre d’entre vous que le succès est lent à atteindre et il est le fruit de longs efforts. Par conséquent, le fait d’obtenir rapidement et parfois très jeune un franc succès dans un domaine complexe peut laisser penser que vous n’avez pas vraiment mérité vos accomplissements et votre place, ce qui peut renforcer le sentiment d’imposture et conduire certains dans des excès.
Plusieurs autres facteurs sont à l’origine du syndrome de l’imposteur telle que la peur de l’échec…
Il faut comprendre tous ces facteurs à l’origine du syndrome de l’imposteur afin de le surmonter et s’épanouir dans ce qu’on entreprend.
Surmonter le syndrome de l’imposteur
Vous n’avez pas à être constamment parfait, ni à vous autoflageller pour vos maladresses. Vous n’avez pas non plus à entretenir des pensées négatives sur vous-même. Ce qu’il faudrait plutôt faire, chaque fois que vous avez des doutes sur vos capacités à accomplir une tâche parfaitement à votre portée, rationalisez vos pensées, remémorez-vous vos réalisations passées, remontez dans votre mémoire les preuves de vos compétences, s’il en est.
Vous pouvez également vous fixer des objectifs réalistes. Le plus simple pour progresser est d’établir une sorte de To do list quotidienne, un planning de tâches que vous accomplissez. Et à chaque moindre succès, célébrez-le.
Si malgré tout un échec devait survenir, apprenez à vivre avec, à le gérer en prenant de la hauteur. L’échec fait partie intégrante du processus de croissance. D’aucuns disent même que l’échec révèle le génie. C’est donc une occasion d’explorer une nouvelle étape tout en restant focalisé sur l’objectif déterminé.
Vous pouvez enfin surmonter cet état en parlant à des amis, à des proches. Mais attention de ne vous ouvrir qu’à des personnes bienveillantes, celles qui vous écoutent et vous encouragent.
Épanouissement et croissance personnelle
On a compris que le syndrome de l’imposteur était nocif pour l’individu, parce qu’engendré par la peur. Dominer sa peur peut libérer vos énergies créatives et vous permettre de vous épanouir pleinement dans votre vie personnelle et professionnelle.
Ayez confiance en vous, valorisez-vous, créez des relations authentiques et significatives avec des personnes positives.
Conclusion
Le syndrome de l’imposteur peut sembler être un défi insurmontable, mais il est important de se rappeler que vous n’êtes pas seul. Il faut apprendre à reconnaitre vos réalisations en adoptant un dialogue intérieur positif. Cela vous fera prendre confiance et avoir une perspective positive sur le succès et l’échec. Vous pourrez alors libérer votre plein potentiel et atteindre des sommets que vous n’auriez autrement jamais cru possibles. Ne l’oubliez pas : vous êtes bien plus forts et compétents que tout ce que les autres vous diront. Vous êtes à votre place dès lors que vous choisissez d’entreprendre une action. C’est par ailleurs habité de cet état d’esprit positif que vous devez, contrairement à notre porte-parole, prendre la parole en public avec assurance.
Vidéo explicative
Je suis consultant en communication corporate. Je partage sur ce Blog mes meilleures pratiques pour communiquer efficacement. J’espère pouvoir quelque peu vous aider dans votre communication d’entreprise. Vous pouvez me contacter pour un partage d’expérience ou autre…
