Alors que je prenais part à un forum où des personnalités publiques de premier plan étaient invitées à intervenir en tant qu’expert d’une thématique donnée, j’ai à nouveau réalisé comment l’impréparation avant une présentation orale en public pouvait être catastrophique pour la crédibilité de l’orateur.
J’ai encore en mémoire l’extrapolation stupéfiante de cette personnalité publique obligée de bafouiller après coup pour essayer de rattraper sa bévue. J’ai aussi en mémoire l’interminable lecture monotone, la tête dans son papier, de cet « éminent » spécialiste en matière de cybersécurité.
De même, j’ai observé que des personnes qui accomplissaient des choses formidables pour la communauté prenaient rarement la parole en public pour le faire savoir. Ce n’est pourtant pas un acte de pudeur de leur part. Ce n’est pas non plus qu’elles n’appréhendent pas la nécessité de vulgariser leurs solutions. Mais, pour elles, faire une présentation orale en public est un réel défi.
Certains pourraient même croire que l’habitude de la prise de parole en assemblée peut suffire à improviser. Non ! Une présentation en public réussie se prépare minutieusement. Voyons dans ce billet les clés essentielles.
La structuration d’une présentation orale.
Une présentation orale se découpe en trois grandes parties que vous connaissez surement : une introduction, le développement des arguments, la conclusion.
Voyons ce que chacune de ces sections peut renfermer.
1ère partie – L’Introduction de la présentation
Lorsque vous êtes annoncé(e) à une tribune et que vous prenez la parole, vos premiers mots doivent s’adresser au public. Vous devez d’abord les saluer sobrement puis les remercier de leur présence à la rencontre. Ensuite, vous vous présenter.
Vous donnez votre nom, votre profession, votre employeur, vos références (ce que vous avez réalisé ou accompli et qui justifie cette prise de parole, avec qui vous avez travaillé, etc.). Et si cela se justifie, votre situation matrimoniale, votre grade…
Ensuite, repérez dans le public une chose (jamais une personne) sur laquelle vous pourriez faire une blague sans choquer personne. Si rien ne vous inspire une blague, vous pouvez évoquer les embouteillages dans la capitale, commenter la météo changeante, etc. Cette première interaction avec le public sert à détendre l’atmosphère et à vous permettre d’évacuer le trop de stress.
Enfin, vous rappeler le thème (le sujet) de votre intervention. Posez la question qui fera l’objet de votre développement, indiquez les objectifs que vous visez dans votre prise de parole et le temps qui vous est imparti. Précisez également si vous aurez des questions/réponses et à quel moment.
2ème partie – Développer vos arguments
Dans cette séquence, vous allez dérouler vos messages. Il ne faut pas qu’il y en ait plus de deux au risque de laisser à l’auditoire un sentiment de confusion. Présenter un message principal et éventuellement un ou deux messages en soutien du premier, c’est suffisant à la performance de votre présentation.
Pour agrémenter votre présentation, n’hésitez pas à vous mettre en avant, à fonder vos exemples (pas tous) sur vos expériences professionnelles et personnelles.
Si vous utilisez des slides en soutien de votre présentation, je vous recommanderais de ne pas en utiliser plus de trois. Une première slide servira à vous présenter ainsi que le thème, une autre pour annoncer la structure de votre présentation avec éventuellement quelques graphiques, et la dernière, la plus importante à mes yeux, pour afficher les messages de conclusion.
En utilisant les slides, il vous faut surtout garder le contact visuel avec votre audience et jeter si besoin de rapides coup d’œil sur vos supports.
Ces slides ne doivent pas contenir une multitude d’information. Aussi, elles ne sont pas conçues pour être lues mot pour mot par l’orateur.
3ème partie – Conclusion de la présentation
La conclusion est la chute logique de votre quasi monologue et l’ouverture vers l’étape plus interactive des questions/réponses. C’est dire si vos derniers mots resteront dans la mémoire de votre audience. Il faut dès lors s’attacher à bien reformuler vos messages forts, mieux les préciser.
C’est enfin dans cette dernière partie que vous répondrez à la question que vous aviez posée à l’entame de votre présentation. Cette réponse pourrait être la conclusion idéale et la fin de votre propos.
Concluons
Une présentation se prépare minutieusement. Il faut pour cela se documenter. Et répéter méthodiquement plusieurs fois son exposé avant le jour de l’activité. Que l’on soit un habitué des prises de parole en assemblée ou un hyper timide, la préparation donne des clés pour rester dans un canevas prédéfini et réussir sa prise de parole en public sans faillir.
En observant les techniques plus haut citées, notre spécialiste de la cybersécurité et notre personnalité publique devraient améliorer leur prochaine présentation et s’éviter la frustration de leurs audiences.
Enfin, si vous souhaitez postuler comme directeur de la communication, savoir présenter est un atout indéniable.
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Je suis consultant en communication corporate. Je partage sur ce Blog mes meilleures pratiques pour communiquer efficacement. J’espère pouvoir quelque peu vous aider dans votre communication d’entreprise. Vous pouvez me contacter pour un partage d’expérience ou autre…
